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Les notes attirent le regard du lecteur

ico-lecture-512pxLes données récoltées par les lunettes sur le suivi de regard des étudiants et analysé par Andrea Mazzei nous ont permis d’explorer ces deux processus au niveau du geste attentionnel lui-même. Notre première découverte fut que les saccades oculaires de lecture du texte du manuel scolaire et celles qui correspondent à la lecture des annotations se distinguent nettement sous la forme de deux « nuages » distincts aux caractéristiques sensorimotrices propres. Le lecteur alterne entre ces deux régimes de lecture, comme deux temps différent dans sa lecture....

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Annoter influence notre lecture

ico-lecture-512pxJ’ai travaillé six ans au CRAFT, le laboratoire pédagogique de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne. Pour mieux comprendre comment le fait de lire des annotations ou d’annoter nous-mêmes un livre influence notre manière de lire, nous avions effectué l’expérience suivante. Nous avons donné à lire un texte de biologie à une cinquantaine d’étudiants sans compétences particulières pour ce domaine. Les étudiants étaient séparés en trois groupes. Certains devaient lire le document sans l’annoter. D’autres pouvaient souligner et prendre des notes et les utiliser par la suite. Un dernier groupe put lire le texte déjà annoté par un autre étudiant (sélectionné par la qualité des annotations qu’il avait produites). ...

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Annoter est un geste tourné vers le futur

ico-lecture-512pxAnnoter c’est se servir du livre comme d’un support enregistrable, une mémoire portative. Nous annotons pour que l’idée consignée accompagne notre prochaine relecture. Annoter serait donc un geste tourné vers le futur. Pourtant, plusieurs chercheurs ont avancé l’hypothèse que prendre des notes améliore la compréhension d’un texte, même si ces notes ne sont jamais relues....

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La page importante

ico-pars-totalis-512px99, 111, 112 : pourquoi la page importante se situe-t-elle autour de la centième ? Le jury du Prix de la page 112 explique : Située entre le premier tiers et la moitié d’un roman contemporain de format moyen, en plein dans son « ventre mou », la page 112 saura servir d’indice fiable. Car dans la majorité des cas, la page 112 témoigne d’une chute d’attention générale, à toutes les étapes de la naissance du livre : distraction de l’auteur qui, lancé dans l’écriture, relâche son style et ne songe plus qu’à enchaîner ; négligence de l’éditeur (déjà convaincu depuis longtemps par l’intérêt du manuscrit s’il en a atteint la page 112, ou fatigué de noter des observations depuis 111 pages); et hâte du correcteur, moins pointilleux qu’au début et soucieux de progresser. Bref: tout le monde a négligé la page 112 ! C’est pourquoi nous la choisissons.»...

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Test de la page 99

ico-pars-totalis-512pxContamination du zapping devant la croissance exponentielle du nombre de chaînes de télévision? Influence de Twitter où il faut faire court ? État général d’une population en proie à la paresse ? Même la lecture rapide est dépassée par le mouvement, puisqu’il n’est plus question de lire un livre dans son intégralité pour juger de sa qualité. Une page suffit. Les initiatives se multiplient (le test de la page 99, le prix de la page 111, celui de la page 112), nous n’avons pas fini d’en voir fleurir d’autres, puisque cela nourrit au moins la conversation, voire la polémique. (David Caviglioli a déjà dit sur le sujet à peu près tout ce que j’en pense dans Peut-on juger un livre en n’en lisant qu’une page ? mais, la preuve que ça fonctionne, j’y reviens moi aussi.)...

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