Ford Madox Ford

ico-pars-totalis-512pxFord Madox Ford, de son vrai nom Ford Hermann Hueffer, né le 17 décembre 1873 à Merton (en ce temps dans le Surrey et aujourd’hui un district de Londres), et décédé le 26 juin 1939 à Deauville, dans le Calvados, en France, est un romancier, poète, critique et éditeur britannique. Son père, Francis Hueffer, critique musical pour The Times, était allemand d’origine et sa mère anglaise. Il change plus tard son nom pour Ford Madox Hueffer, puis enfin Ford Madox Ford en l’honneur de son grand-père, le peintre préraphaélite Ford Madox Brown, dont il écrivit la biographie.

Il lie connaissance à l’âge de 18 ans avec Joseph Conrad avec qui il rédigera les romans Les Héritiers (The Inheritors), en 1901, et L’Aventure (Romance), en 1903.

Son premier livre, La Chouette brune (The Brown Owl), est un conte de fées publié chez T.Fisher Unwin en 1891. Il a alors seulement 18 ans et cet ouvrage est illustré par son grand-père, le peintre pré-Raphaëlite Ford Madox Brown. Comme le souligne son biographe Alan Judd, à l’âge de vingt-sept ans Ford est un écrivain prometteur qui a réussi à faire paraître quelques-uns de ses écrits. En 1900, soit au tout début du vingtième siècle, il s’est distingué en publiant déjà une biographie de ce grand-père (Ford Madox Brown, 1896), dans le style élégiaque, et trois autres livres : La Plume (The Feather, 1892), Le Feu dansant (The Shifting of the Fire, 1892), puis deux ans plus tard La Reine qui savait voler (The Queen Who Flew, 1894). En 1905, il publie un portrait de Hans Holbein chez Duckworth. En 1906, il s’intéresse au roman historique et publie La Cinquième Reine (The Fifth Queen).

Son roman le plus connu, Le Bon soldat (The Good Soldier (en)), paraît en 19151. Mais l’essai critique et culturel L’Âme de Londres (The Soul of London, 1905 ) obtient un succès d’estime à sa sortie en Angleterre. Cet ouvrage formera le premier volet de la trilogie L’Angleterre et les Anglais (England and the English), qui sortira aux États-Unis en 1907. Cette trilogie est formée de The Soul of London, The Heart of the Country, The Spirit of the People. En tout, Ford publiera plus de quatre-vingt volumes. Auteur prolifique, il a eu une influence certaine sur la littérature de son temps et la littérature en général, même si, de son vivant, il n’a pas eu la reconnaissance méritée. Son deuxième roman d’importance est la tétralogie Finies, les parades (Parade’s End), parue entre 1924 et 1928.

Poète et critique littéraire, il est également un éditeur actif et avisé. Il crée The English Review à Londres en 1908. Son but est de publier des auteurs méconnus ou rejetés par le réseau de l’édition classique. Et de ce point de vue, la revue littéraire est une réussite : il publie D.H. Lawrence et Ezra Pound. Néanmoins, à la suite d’une mauvaise gestion, cette revue mensuelle s’arrête en 1910. Une autre expérience de l’édition sera tout aussi fructueuse : dans le Paris des années 1920, il crée avec Ernest Hemingway The Transatlantic Review. La revue publie les premiers textes de ce dernier.

À partir de 1922 il s’installe en France, qui deviendra son pays d’adoption, même si, sur la fin de sa vie, il se partage entre les États-Unis et la France (la Provence).

Il est l’ami de Roger Dévigne et René Béhaine.
Ernest Hemingway livre un portrait de lui dans Paris est une fête.

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